Voilà un article intéressant trouvé sur le blog de Paul Jorion (voir en liens).
Comment se débarrasser des rentiers qui ruinent la planète.
UNE ECONOMIE ENTIERE PAR REPARTITION, par Vincent Wallon
4 décembre 2010 par Paul Jorion
Billet invité.
Je viens ici vous faire part d´une réflexion qui mûrit en moi. Ma réflexion n´est pas encore très avancée et je souhaiterais faire appel au cerveau collectif du blog pour nourrir cette réflexion.
Par ailleurs, je ne donne que le noyau central de cette réflexion mais autour de ce noyau irradient bien entendu des milliers de sujets comme les questions de mode de gestion des prises de décisions (ce qu´on appelle aujourd´hui le gouvernement, le parlement et toutes les institutions de gestion des prises de décision).
Alors voilà, c´est simplifié à l´extrême :
La retraite par répartition montre que l´on peut sans avoir besoin d´accumuler du capital et de l´épargne et en répartissant les fruits du travail gérer des milliards et financer les salaires continués de millions de personnes.
Ce mode de fonctionnement représente en fait une menace terrible pour le capitalisme.
Le fondement du capitalisme est que la richesse ne se trouve pas à l´endroit où elle devrait se trouver pour permettre la production.
Pour pallier cette difficulté, le capitalisme propose donc un système qui permet aux acteurs économiques de se mettre en relation pour apporter les investissements nécessaires aux entrepreneurs pour développer leurs affaires et faire travailler les producteurs.
Les capitalistes ne le font pas par altruisme bien sûr. En échange de leur financement ils reçoivent des intérêts ou des dividendes.
Si nous envisagions de dire que pour financer les investissements, nous adoptons le même principe que le système de retraite par répartition, en créant une caisse d´investissement (ou plusieurs, c’est à voir) financée par les cotisations issues du travail, gérée démocratiquement et de façon transparente. Par démocratiquement, lire réellement démocratiquement, c´est à dire démocratie directe par un vaste échange d´informations et de débats au sein de la société dans son ensemble.
En ce cas, nous n´avons plus besoin de faire appel aux capitalistes et aux rentiers. Le financement des projets peut être réalisé par la société, pas par les rentiers.
Nous nous libérons ainsi du chantage de ceux-ci disant : si je n´obtiens pas de retour sur investissement suffisant dans votre pays, je pars m´installer ailleurs et je vous laisse sans emplois et sans ressources.
Il me semble qu´un tel principe, libéré de la contrainte de devoir rémunérer la rente et les intérêts se retrouve libéré de la contrainte de la croissance infinie (dont on sait désormais
qu´elle est impossible).