Je vous cite des extraits des réflexions que nous avons échangées pendant et suite à la réunion du 14 décembre 2013.
Puissent ces textes vous donner une idée de la qualité de nos échanges et vous inciter à nous rejoindre.
[...Est ce que le capitalisme et ses dérives fascisantes se maintiennent grâce à la connerie humaine?
Ou est ce que la connerie humaine est créée, entretenue et encouragée par le capitalisme ?
Ou un peu des 2 ?
La pensée de droite affirme que l'homme est naturellement mauvais et con , que c'est comme ça et qu'on n'y peut rien et que par conséquent, il faut pour l'homme des maîtres, des dirigeants éclairés. La pensée de
droite affirme aussi que le capitalisme est le système qui épouse le mieux la nature humaine, que le capitalisme prolonge en quelque sorte cette nature, en est la traduction politique (concurrence, guerre, besoin de frontières, de motivation sous forme de profit individuel, égoïsme, individualisme, etc...) La pensée de droite enferme définitivement l'homme dans sa connerie et nie tout espoir d'une société autogérée pour laquelle l'homme n'a pas
les capacités requises. Trop con. Point final.Ca s'appelle le conservatisme. Ca se défend pour certains.
La pensée de gauche affirme au contraire que l'homme est aussi le produit de son environnement, de son lieu de naissance, de son éducation, de ses rencontres, de son milieu social, et des influences "médiatiques" au sens large qu'il subit. Faisant le constat des difficultés pour l'homme à s'extraire de ses conditionnements, la pensée de gauche table sur une élévation du niveau de conscience, une possible progression de l'homme vers des idéaux et des comportements plus tolérants, plus collectifs, plus réfléchis.
La pensée de gauche espère que les hommes peuvent se passer de maîtres, de dirigeants (rapidement pour les anarchistes, avec une phase transitoire pour les communistes révolutionnaires)et créer une société véritablement démocratique à l'inverse de notre république élective et bourgeoise d'aujourd'hui.
Nous sommes de gauche car nous espérons cela. et nous essayons d'y travailler à notre modeste niveau.
Mais la machinerie qu'il y a en face de nous est puissante !!
Et pour l'instant, la plupart des hommes n'ont pas la force de lui résister.
La plupart, complétement paumés, rejettent donc la faute de leurs déboires sans cesse sur l'autre , sur l'étranger , sur l'assisté .
Incapables ou n'ayant pas le temps de raisonner, abrutis par leur travail ou par leur vie, ils ne font que répéter ce que la télé, les journaux, leurs parents ou leurs collègues leur apprennent.
Ce bordel sans nom est le résultat de l'organisation de la société, c'est à dire du capitalisme.
Les hommes que nous sommes, cons ou moins cons, ont-ils choisi le capitalisme ?
Surement pas ! nous sommes nés dedans. Et il nous écrase.
Et depuis notre tendre enfance, on nous apprend que ce système est indépassable, inéluctable, adapté à la nature humaine, et conforme à notre connerie abyssale.
On nous rentre ça dans la tête, dans les veines, dans les artères, à coup de télé de journaux, de flon flons, de maréchal nous voilà, de grandeur de la France , on nous gave de cette merde libérale et nationaliste, de cette fameuse propriété privée qui paraît il serait un instinct individuel et collectif
Quelle merde !!!
Comment réussir à s'en extraire ? Quelle réponse à cela ?
Ben le militantisme, chacun à son niveau.
Et les rencontres, comme on fait, pour discuter d'un autre monde, comment on pourrait le faire tourner si on devenait moins con, et les moyens d'y arriver.
Bref parler d'espoir, c'est à dire de ce qui fait de nous des êtres humains.
C'est ce que nous faisons tous plus ou moins nous autres les camarades du NPA
Il n'y a pas d'autre réponse à chercher
Et moi ce début de réponse, je ne l'ai trouvé nulle part ailleurs que dans ce parti pour l'instant...]
Claude
[...Aujourd'hui , l'économie virtuelle qu'est la finance représente plus de 7 fois l'économie réelle et mène le monde par le bout du nez .Celà veut dire qu'un baril de pétrole , un quintal de blé , un kWh est vendu et acheté 7 fois avant d'être réellement consommé.
On jette les gens à la rue pour une poignée de dollards redistribuée à des actionnaires.
On laisse piétiner le principe même de la Sécurité Sociale et on accepte donc qu'un sans le sous ne se fasse pas soigner , faute de moyens .
On pille des continents entiers de leurs ressourses naturelles.
On brûle en un siècle ce que la nature a mis des millénaires à élaborer .
On pollue à tout va, notre terre, pour des millénaires .
On ne consomme que 1/3 de la nourriture mise à disposition .
On se gave , on chante , on danse.
Et on fait croire à nos enfants et nos petits enfants qu'ils naissent avec une dette envers ce monde de plusieurs milliers d'euros.
La cause de ce désastre ne serait pas notre façon individuelle autant que collective d'utiliser ce que nous avons (soit disant) de plus que tout le reste du monde vivant et de ses alentours , à savoir notre intelligence ?
Ce bordel sans nom serait le fruit du hasard ? la volonté de je ne sais quel dieu ?
Non , c'est bien le résultat du comportement de l'immense majorité.
Einstein , qui a oublié d'être con a dit " le monde n'est pas dangereux par rapport aux faits d'un grand dictateur , mais par le laisser aller de l'immense majorité".
Un autre a dit " ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux" ( La Boétie ,1560 !!! ) Que dirait-il aujourd'hui ?
Un autre , contemporain, un temps directeur de France Télévision : " je suis là pour vendre du temps de cerveau disponible "
Un autre encore , mort depuis 10 ans : " En avant pour le grand bond en arrière ..." ( Fr . Béranger )
L'être humain est le mamifère le plus intelligent , c'est le seul à avoir conscience de sa mort ( je ne sais plus qui ). sans avoir à ce point conscience de sa vie ?
La cause de ce bordel sans nom serait à chercher ailleurs que dans nos têtes , dans nos cerveaux , dans notre intelligence ( supposée au service de nous même ou de nos bourreaux ? ) ou dans nos doigts de pieds peut-être ? ( la politique du coup de pied au cul existe aussi )
A se donner le choix entre la merde ou le vomis , comme j'ai entendu , la peste ou le choléra , et se trouver des circonstances atténuantes à accepter tout ça , il n'en reste pas moins que le triste constat de cet état de choses ne peut être attribué qu' à nous mêmes , je veux dire , pas à nous , autour de cette table ou camarades partageant nos idées, mais aux 98% du reste de la société , étant communément admis que 1% tire les ficelles ...
celui qui a comme objectif de nous faire rendre gorge. Manque 1% ?
C'est notre audience ...
Si je parle d'intelligence chez mes congénères , ce n'est pas en termes quantitatifs , mais de cette forme d'intelligence à se comporter en être humain responsable en évitant de rejeter la faute de ses déboires, sans cesse sur l'autre , sur l'étranger , sur l'assisté ...]
Gilles