Sur cette page viendront des articles relatant des violences policières car celles-ci ont tendance à se multiplier ces derniers temps. L'écart se réduit de jour en jour entre les méthodes de Sarkozy et celles de Pinochet. Notre époque restera dans l'Histoire comme une autre période sombre.
Encore un autre témoignage qui fait penser que la France de Sarkozy ressemble de plus en plus au Chili de Pinochet :
Sujet : Tienanmen Sur Meuse ?
J'ai manifesté avec Sacha aujourd'hui à Bar le duc, comme beaucoup de
mamans..et de parents, de jeunes et de moins jeunes...soucieux de
l'avenir que nous préparons pour nos enfants...Et nous avons été gazés,
comme des parias, des moins que rien, des "racailles"...J'ai HONTE et je
lance ce cri, car je suis révoltée : allons nous laisser faire sans rien
dire ? Voici le communiqué que je viens de transférer à tous les
quotidiens locaux et nationaux ( l'Est, Marianne, Libératio, le Canard,
le Monde...) On verra si notre petite ville de province devient
tristement célèbre grâce à sa nouvelle Préfette qui arrive en direct de
chez Hortefeux. Moi, je suis CHOQUEE et je veux le dire haut et fort.
Véronique
Je tiens à réagir avec force contre les mesures de dispersion qui
viennent d'être prises contre les manifestants du 23 septembre sur la
petite place de la petite ville de province tranquille que j'habite
depuis que j'y suis née... Bar le duc ou Tienanmen ? La police a
dispersé la foule avec des gaz lacrymogènes ... obligeant la maman que
je suis à courir en poussant sa poussette pour éviter que mon fils de 3
ans ne soit intoxiqué. En tant que citoyenne, j'ai HONTE. En tant que
maman, j'ai PEUR. Je suis allée manifester mon angoisse de l'avenir , et
cette angoisse n'a fait que grandir face à ce que j'ai vu aujourd'hui.
Bar le duc, Meuse, 17000 habitants. La manifestation se regroupe devant
la préfecture...les volets se ferment...les policiers se casquent. Ils
tirent. Mouvement de foule. Mamans avec des poussettes, jeunes enfants
sur les épaules des papas, des jeunes, des moins jeunes...tout le monde
a les yeux qui piquent, tout le monde tousse, et le centre ville est
envahi par les gaz. Où sommes nous ? Dans une République avec ses belles
valeurs que j'essaie au quotidien d'inculquer à mes 3 fils ? Dans une "
démocratie ", où l'on veut empêcher le peuple de s'exprimer ?
COMMENT peut-on donner l'ordre de tirer des gaz sur une foule
inter-générationnelle, où les plus anciens côtoient les + jeunes dans un
même élan de SOLIDARITE ? COMMENT, madame la Prefette, avez-vous pu
prendre une telle décision ? Il n'y avait pas de DANGER. Le DANGER, il
aurait pu venir de ce mouvement de panique qui a soufflé ...le DANGER,
il est venu des forces de l'ordre dont certains contemplaient,
narquois, et souriants, le spectacle de toutes ces personnes âgées ou
plus jeunes courir comme des lapins à travers la petite- ville- où -il
-ne- se- passe- jamais- rien... C'était marrant, non ? Au moins, comme
ça, ils ne reviendront plus ! Eh bien, NON ! Je reviendrai ! Autant
qu'il le faudra ! Je ne veux pas de ce monde là pour mes trois enfants.
Au delà du débat sur les retraites, ce que j'ai vu aujourd'hui dans ma
petite ville tranquille, c'est la preuve affligeante du mépris de ce que
pense le PEUPLE. J'en ai HONTE. Et il faut que cela cesse.
Véronique Bancel
Maman de 3 enfants
Bar le duc, Meuse
Inacceptables atteintes aux libertés publiques à la manifestation de Nice ce 21 janvier 2009
JEAN PAUL DUPARC, "Le Patriote COte d’Azur"
Témoignage :
Alors que la manifestation intersyndicale, d’un très pacifique climat, s’était mis en mouvement ce jeudi, la place Garibaldi, lieu de départ de la manifestation étant redevenue presque vide, une intervention policière inacceptable est venue souligner un climat d’atteintes aux libertés publiques.
Des policiers, présents en nombre se sont précipités vers deux manifestants du Snuipp-Fsu, encore présents sur la place, et portant des pancartes avec des phrases exactes et datées de Sarkozy, et des masques de carnaval à l’effigie du président de la République. Avec la volonté de les interpeller pour " injures au président de la République ".
Les élus communistes et républicains, venus participer à la manifestation et exprimer leur solidarité avec les salarié-e-s de la fonction publique, se sont alors interposés calmement pour dénoncer le caractère disproportionné et irraisonnable de cet "excès de zèle".
La réaction des forces de l’ordre a été brutale, cherchant à toute force à "embarquer" les deux manifestants placés en "état d’arrestation". Les élus et quelques manifestants encore sur place ont tenté d’empêcher ces arrestations arbitraires par une chaîne humaine de solidarité.
Gérard Piel, vice président du conseil régional a été molesté, et Adeline Mouton, conseillère régionale jetée à terre violemment. les deux jeunes manifestants arrêtés et embarqués ainsi que Pierre Bernasconi, enseignant gréviste, conseiller régional et président de l’Adecr06. un manifestant, également membre du Snuipp a été blessé et emmené par les pompiers, sur une civière à l’hôpital St Roch.
La manifestation qui se poursuivait a stoppé sur la place Massena pour manifester sa solidarité. une conférence de presse aura lieu dans l’après midi.
de dérapage en excès de zèle, la situation devient de plus en plus inquiétante dans la France sarkozyste et particulièrement dans la ville de son zélé Estrosi.
jeudi 21 janvier. 13h. jean paul duparc . directeur du patriote côte d’azur
De : jean paul duparc
jeudi 21 janvier 2010
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article97254
voir aussi les vidéos :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article97263
De : Collectif Bellaciao
jeudi 21 janvier 2010
A l'appel de lycéens mobilisés de Reims contre la venue de F.Fillon, L.Chatel et V. Pécresse au lycée Roosvelt pour gratifier les « cordées de la réussite » et la réforme du lycée, près de 300 personnes ont répondu présentes.
Organisés en cortège pacifique, les lycéens se sont vus chargés par les CRS sans la moindre sommation. Dans la panique qui a suivi cette charge violente, une milice de barbouzes en costumes avec armes à feu apparentes en ont profité pour appréhendé violemment (coups de poings, coups de pied, coups de ceintures et coups de matraques et intimidation envers les personnes essayant d'aider les interpellés et blessés) des manifestants.
Notamment, quatre lycéens ont fini à l'hôpital, dont un emmené à l'écart de la manifestation par la police qui lui a fracturé les deux genoux.
La police de Sarkozy a toujours été violente, cependant cette fois-ci, les méthodes utilisées ont été particulièrement intolérables par leur démesure, qui plus est sur des lycéens dont la plupart sont mineurs.
Nous condamnons fermement cette répression ayant pour seul but de faire taire toutes les oppositions aux réformes réactionnaires de Sarkozy et son gouvernement. Nous exigeons la relaxe immédiate des interpellés et les sanctions les plus fermes possible envers les forces de l'ordre.
Nous appelons dès maintenant l'ensemble des lycéens et personnels de l'éducation à se mobiliser contre la réforme du lycée et la répression policière. Manifestation mardi 24 novembre à 10h : maison des syndicats.
des lycéens mobilisés de Reims
«Comme un ennemi dans sa propre République»*
Interview : Anyss Arbib, étudiant, rapporte les violences policières dont il a été témoin et victime à Paris après le match Egypte-Algérie, questionnant ainsi la notion d’«identité nationale»
de TONINO SERAFINI
C’est un billet d’humeur d’un jeune Français qui s’appelle Anyss Arbib, étudiant en quatrième année à Sciences-Po Paris et habitant Bondy, en Seine-Saint-Denis, dans l’une de ces banlieues dites «sensibles». Sur sa page Facebook, il a intitulé son texte «Au cœur d’une guerre franco-française». Ce qui en dit long sur le ressenti de cet étudiant témoin de «violences policières aveugles», à l’encontre de Français issus de l’immigration le soir de la qualification de l’Algérie aux dépens de l’Egypte pour la Coupe du monde de football en Afrique du Sud. Lui-même et son ami se sont fait copieusement asperger de gaz lacrymogène par un CRS, geste accompagné d’insultes xénophobes : «Dégage, sale Arabe !» Sur sa page, il écrit : «Je ne pouvais même pas lui répondre que j’étais au moins autant français que lui, la menace physique et l’impunité étant bien trop grandes. Mon honneur, mes valeurs et mes certitudes sous le coude, je rentrais chez moi blessé… par la nation. Blessé dans une guerre franco-française qui, malheureusement, semble être banalisée». Voici le témoignage qu’il a livré à Libération.
«Terreur». «Mercredi soir, quand l’Algérie se qualifie, en banlieue, il y a des explosions de joie. Moi, je suis français issu de l’immigration marocaine. J’ai un ami d’origine algérienne qui me dit : « Viens, pour une fois, on va aller fêter ça à Paris. » On monte dans sa voiture immatriculée 93 (le département de Seine-Saint-Denis). Des milliers d’autres personnes ont eu la même idée. Sur le périphérique, le trafic est bloqué. Des gens descendent de leur véhicule et agitent des drapeaux algériens. On finit par rejoindre l’Arc de triomphe et les Champs-Elysées. Quand on arrive, c’est calme. Mais, dix minutes plus tard, ça commence à dégénérer. Des jeunes lancent des bouteilles et des pétards sur les forces de l’ordre. Les habituels casseurs profitent des circonstances pour briser des vitrines et se livrer à des larcins. J’en vois certains courir avec des costumes dans les mains. Les forces de l’ordre répliquent. Ce qui est normal. Là on se dit : « Stop ! On rentre. » On retourne en voiture vers la Porte Maillot. Avant de prendre le périphérique pour rentrer à Bondy, on stationne sur le bas-côté pour attendre le frère de mon ami, qui se trouve dans une autre voiture avec un copain. On s’est appelé sur les portables. Des CRS sont présents, mais tout se passe bien jusque-là. D’autres automobilistes arrivent, et stationnent. Ils sont comme nous : ils sont partis en groupe et veulent rentrer en groupe. Comme nous, ils ont quitté les Champs-Elysées parce qu’ils ne veulent pas être mêlés aux violences. Certains descendent de voiture pour fumer une cigarette. Il est autour de 0 h 30. Là arrivent d’autres cars de CRS. Des hommes descendent et commencent à donner des coups de matraque à toute personne en dehors de sa voiture. Ils cognent sans raison et sans aucun ménagement sur des gens qui n’ont rien à se reprocher. Ils instaurent un climat de terreur. La logique est manifestement de faire peur à tout le monde. Plus ils arrivent nombreux et plus ils sont violents. Un père de famille debout devant son véhicule se prend un grand coup de matraque sur le flanc. Il repousse le CRS. Et là, à plusieurs, ils se mettent à le matraquer. Ils agissent avec beaucoup de vulgarité. Ils disent aux gens « dégage », « casse-toi « , au lieu de dire « partez ». A un moment, on assiste à une scène hallucinante : une BMW arrive des Champs coursée par des policiers en civil. Je suppose que le conducteur avait commis quelque chose. Porte Maillot, la voiture est obligée de ralentir. Un policier parvient à ouvrir la porte avant. Le conducteur perd le contrôle et emboutit deux autres automobiles. Ils sortent le jeune de son véhicule et commencent à le rouer de coup sans retenue. Ils ont cessé lorsque des témoins se sont mis à crier : « Arrêtez, vous allez le tuer ! » Je considère qu’il est du devoir de la police d’arrêter des gens qui ont commis un délit. Mais pas avec un tel déchaînement de violence.
«Révoltant». «Peu après, la voiture dans laquelle se trouve le frère de mon ami arrive. On décide de partir. A ce moment-là, on voit un CRS fracasser le nez d’un jeune d’un coup de matraque net et précis. On regarde, atterrés. Un CRS s’approche de notre voiture, tape du poing sur la tôle et lance : « Qu’est-ce que tu regardes ? Dégage, dégage ! » Je commence à trouver cela révoltant. J’ai l’impression que nous ne sommes plus dans un Etat de droit. On est livrés à une police qui agit comme elle le veut, qui déploie une violence incroyable sans légitimité. Porte Maillot, il n’y a pas de casseurs. Au policier qui me demandait ce que je regardais, je lui réponds : « Je regarde devant moi, je connais mes droits, je suis étudiant à Sciences-Po. » Réponse : « J’emmerde Sciences-Po ! » Je lui fais observer que je suis poli avec lui et qu’il n’a pas à utiliser un tel langage. Il coupe court : « Ferme ta gueule. » Son collègue me pulvérise sur le visage un gel lacrymogène. C’est la première fois que cela m’arrive. C’est une agression gratuite. Un geste injustifiable. Je n’arrive plus à respirer. Je sors de la voiture, je m’allonge par terre. J’ai la sensation d’agoniser en étouffant. Mon ami est dans le même état. Quand je reprends mes esprits, j’essaie d’avoir des explications. On me dit : « Dégage, sale Arabe ! » Après coup, mes copains m’ont dit : « Sciences-Po ou pas, tu restes un Arabe ! » Ce soir-là, j’ai eu l’impression que la police agissait en se disant : « Ils nous ont fait chier sur les Champs-Elysées, on va les castagner avant qu’ils ne rentrent, pour marquer les esprits. » Quand il y a des manifestations de ce type, on se retrouve identifié comme un ennemi dans sa propre République. Or les seuls points communs entre un casseur et moi, c’est qu’on est tous les deux français et qu’on a tous les deux le teint bronzé. A part ça, je n’ai pas plus de point commun avec lui qu’avec quelqu’un qui promène son chien avenue Foch. Je ne suis pas dans la victimisation. Je me suis toujours battu pour atteindre mes objectifs en utilisant l’offre qui est faite à tout citoyen. Je veux juste témoigner des dérives auxquelles j’ai assisté. Des gens se sont battus pour avoir des droits dans ce pays, je ne veux pas que, plus tard, mes enfants subissent encore ce genre d’injustices.»
http://www.liberation.fr/societe/0101604736-comme-un-ennemi-dans-sa-propre-republique
ET EN BELGIQUE AUSSI :
De : devi
samedi 28 novembre 2009
état contre école
samedi 28 novembre 2009 (19h38)
http://www.peripleenlademeure.be/spip.php?article204
nous sommes en Belgique, à Limerlé, dans la section alternative de l’école qui fréquente mon enfant, avec succès, depuis quelque mois mon enfant qui l’année dernière était absentéiste à l’école et présentait de plus en plus ceux qu’aujourd’hui on appelle "des trouble de conduite avec opposition" et que depuis qu’il fréquente cet établissement il a retrouvé son sourire, sa joie de vivre et une certaine passion pour la biologie... et puis voilà ce que je lis sur le site de l’école ce matin et je me pose la question : nous sommes combien encore à respecter les lois? parce que apparemment police, préfet et institutions s’en fichent complètement du Droit
Des méthodes policières et journalistiques douteuses
Ce vendredi 27 novembre vers 10 heures du matin, l’école Pédagogie Nomade a été le théâtre d’une opération de police imposante qui a sérieusement perturbé le déroulement des activités pédagogiques. Une quinzaine de représentants des forces de l’ordre et deux chiens sont venus vérifier la présence de stupéfiants et d’élèves dans notre école, qui en compte soixante.
Le comportement des policiers a été ressenti comme violent par les élèves et par les enseignants. L’absence d’informations précises sur les motifs de l’intervention, ainsi que des propos méprisants et calomnieux, allaient de pair avec des méthodes agressives (plaquage au sol, menottage,...)
Les policiers ont visiblement perdu leur sang-froid et ont emmené un des professeurs, coupable d’avoir renversé sa tasse de café. Il a été entendu brièvement par le substitut du Procureur du Roi et enfermé durant cinq heures. Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Marche le 11 décembre pour les motifs d’outrage et de rébellion.
Nous sommes stupéfiés, voire hallucinés, à la lecture des articles qui relatent les faits le soir-même dans certains organes de presse sur Internet. Contre-vérités sur les faits et conclusions hâtives y sont légion, confinant à la diffamation. Nous tenons à préciser, notamment, qu’aucun professeur n’a été "flairé positivement" par les chiens, qu’aucune culture de cannabis n’a lieu dans notre école, qu’elle n’organise pas le logement des élèves et que le poste de sous-directeur n’y existe pas.
Nous réfléchissons aux moyens de contrer ces pratiques policières et journalistiques abusives. Néanmoins, nous tenons à remercier les intervenants extérieurs pour cette magnifique situation-problème, que nous ne manquerons pas d’exploiter pédagogiquement dans le sens d’une citoyenneté active et critique, comme nous le prescrit le décret "Missions" de la Communauté Française.
La comparution de notre collègue Benoit aura lieu le 11 décembre à 9h, au Palais de Justice de Marche-en-Famenne. La séance est publique (à partir de 14 ans) : bienvenue à tous !
Et suite au prochain épisode.