Défilé à Menil la Horgne :
Ouverture : le Claudius et la Jeanne ouvrent le défilé avec la camionette du Lou, ils apparaissent grâce au toit ouvrant.
Ils font un tour d'honneur dans le village, salués par la nombreuse assistance qui n'applaudit pas parce que c'est tous des bras cassés.
C'est vrai que ça ne serait pas un mal de prendre le contrepied de ce défilé de Paris où on voyait parader les élèves des écoles militaires qui se font formater pour devenir plus tard de grands esprits bornés souvent impossibles à vivre pour leur entourage. Et puis les commentaires des journalistes :
-voici le canon de 155 modèle très précis, livrable sous huitaine avec des prix d'amis en cas de commandes groupées, garantie deux ans.
Tout cela sentait quand-même fortement le télé-achat.
Le défilé était synchronisé par ordinateur. Ils cherchent les ennuis. Imaginez ce que ça serait si on avait utilisé Windows Vista. On verrait des chasseurs alpins dans les camions de pompiers.
A propos de pompiers, je les verrais bien défiler en marchant avec les jambes écartées comme un môme qui s'est oublié dans la culotte. Mais ne soyons pas mauvaise langue ; s'ils se font applaudir sur les Champs Elysées, ils se font caillasser en banlieue.
On ne parle pas d'économie dans ce domaine ni de compétitivité. Les soldats n'ont pas défilé en poussant des brouettes mais dans des véhicules qui consomment cent litres aux cents (km).
Avant le saut en parachute, j'avais imaginé qu'il y en aurait un qui atterrirait dans les bras du président. Bon, le blessé sera bien soigné, c'est la moindre des choses, sans recourir à la CMU qui est indispensable pour le travailleur clandestin qui tombe d'un échafaudage.
Notre président s'est rendu ensuite au ministère de la marine, un splendide bâtiment sur la place de la concorde et non pas le château de Montretout.
Oui je verrais bien un anti défilé qui aurait de la gueule. Dans la tribune officielle, à Ménil, ceux qui ont payé de leur personne par leur candidature aux différents scrutins de l'année. Et je pense que ça lui plairait à Poutou.
Tout d'abord la cérémonie d'ouverture avec les choeurs du comité interprétant le tord boyaux de Pierre Perret.
Les colleurs d'affiches ouvrent la marche avec leurs seaux et leurs brosses. Ils font une démonstration de collage d'affiches ultra fines sans les déchirer et sans que le portrait qui y figure soit ridé comme le visage de la centenaire du village. Il faut des années de pratique au NPA pour y arriver.
Les porteurs de banderoles arrivent derrière.
Pour qu'il y ait aussi des engins à roues, voici la troupe qui pousse des caddies de magasins avec des cocottes censées contenir le vin chaud offert sur les marchés en hiver pour accompagner les tracts : les fameux chars Edouard Leclerc.
Et le défilé se terminerait avec des barbecues montés sur roulettes ; les merguez y sont déjà en train de griller pour la garden-party de l'après midi chez le Claude. N'oublions pas les porteurs de cubis de Merlot qui se sont illustrés lors des dernières campagnes. Rendons-leur hommage.
J'allais oublier les confitures du dessert accompagnées par le vol de super frelons pour la partie aérienne du spectacle.
Ensuite pour clore la cérémonie, on donne un porte-voix à la Jeanne pour qu'elle y aille de son discours bien senti aux forces de l'ordre venues pour la circonstance. Il faudra prévoir pour ce moment là, quelques volontaires qui voudront bien boucher les oreilles des enfants. Tant pis pour ceux qui croient que l'essayer c'est la dompter !
Bon pour ceux qui imaginent, à la lecture de cet article, que nous sommes seulement une bande de joyeux drilles, n'oublions pas que les discussions que nous avons pendant nos réunions valent le déplacement. Chacun peut s'y exprimer sans être interrompu, il n'y a pas d'Elkabach chez nous.
Notre prochain barbecue aura lieu le 4 août, je donnerai d'autres précisions d'ici là. Il n'y aura pas de danseuses nues à moins que certains abus ne conduisent à certains excès.