L'événement important de cette dernière fin de semaine se tenait au Grand Sauvoy à Maxéville pour le 150ème anniversaire de la création de la première internationale ouvrière. Il y avait ce qu'il faut comme installations pour organiser débats, colloque et conférences.
On a évoqué l'histoire du syndicalisme, l'actualité des luttes dans le monde, on a projeté des films donné des concerts de chants révolutionnaires ou de musiques plus locales. Ajoutons les salons du livres et les divers stands de restauration dont celui qui proposait de la nourriture vegan, animé par les copains anars. Précisons pour ces derniers que tout était bien organisé et que leur caisse était bien mieux gérée que celle de l'UMP.
En ce moment ont lieu des luttes qui ne sont pas symboliques mais cruciales. Ce qui se passe à la SNCF est caractéristique du mouvement opéré depuis des années par les politiques en association avec le monde de la finance.
En clair et pour faire court, à la SNCF on sépare la partie circulante de la partie infrastructures, c'est à dire d'un côté celle qui raporte du fric de celle qui en coûte. Et devinez qui va s'emparer de ce qui rapporte ? Le privé bien sûr. Et on est une fois de plus dans cette logique de socialisation des pertes et de privatisation des profits.
Voilà ce qui fait qu'on pourra toujours réduire les dépenses publiques, les déficits ne pourront que s'accentuer puisque les sources de fric sont données aux rentiers du privé.
Même avec zéro fonctionnaire, zéro école, hôpital, des péages sur les plus petites routes, vos impôts continueront à augmenter de façon impitoyable et les déficits continueront à se creuser. Les montagnes de fric continueront à s'élever dans les paradis fiscaux. A moins que... Mais là je ne peux pas changer les choses tout seul. Quand le fruit sera mûr, il tombera.
Avec cette réforme, si elle passe, vous paierez deux fois votre trajet en train. Une fois pour le billet et une deuxième fois en impôts. Et ne croyez pas que le prix du billet va baisser puisqu'il faudra engraisser des actionnaires.
Les intermittents n'ont pas l'intention de lâcher le morceau non plus. Ce qui commence à devenir intéressant c'est que les divers mouvements sociaux se rencontrent et s'allient. Là ça risque de devenir intéressant. Parce qu'on peut se retrouver avec l'ensemble du pays dans la rue sauf les quelques % qui vont faire dans leurs culottes. Ce n'est qu'une question de rapports de forces qui peuvent s'inverser du jour au lendemain, il suffit simplement d'une prise de conscience collective. Et ces Français qu'on croyait résignés, désespérés, lassés, peuvent devenir méconnaissables. Quand on a connu mai 68 on ressent la chose de la manière suivante : on aurait envie de comparer nos dirigeants politiques ou patronaux à quelqu'un qui se promène dans un dépôt de carburant plein de fuites avec la cigarette au bec.
En attendant là aussi nous sommes tous concernés. L'attaque des systèmes particuliers rend inévitable la mise à mal des systèmes de protection de l'ensemble du monde du travail.
Bon, j'ai encore d'autres choses à dire mais cela fera l'objet d'un prochain article. Vous pouvez patienter jusque là ?