COLLECTIF DE RESISTANCE OUVRIERE
Compte rendu de la réunion du 4 septembre à la maison des syndicats à St Dizier
En gros nous étions une trentaine de personnes :
-des représentants CGT de la société Mc Cormick de St Dizier ;
-Yvan Zimmermann et des camarades de Mulhouse qui ont fait le déplacement exprès ;
-le comité NPA de Commercy ;
-le comité de Bar le Duc ;
-le comité de Verdun.
Tout d'abord nous avons évoqué les entreprises concernées en ce moment par des pertes d'emplois dans le secteur.
Pour faire simple, chez Mc Cormick on reconnaît qu'à la CGT il y a quelque chose qui ne va pas.
Il y a une attente de la part des militants de base vis à vis de la CGT quant à une coordination des luttes et une présence à leurs côté de ses dirigeants .
On n'a jamais vu quelqu'un de la direction syndicale sur le terrain en période de luttes (parole de cégétiste).
D'un autre côté on ne peut plus se permettre de se battre chacun de son côté dans le contexte actuel, les manifs ne suffisant plus.
Le fait que Xavier Mathieu soit empêché de parler à la fête de l'Huma montre bien que les dirigeants ne se tournent pas vraiment vers la lutte.
Christophe Mehay a rappelé que les actionnaires font ce qu'ils veulent sans aucune contrainte dans les entreprises. Le fait que ces mêmes entreprises touchent des aides de l'Etat ne modifie rien dans leur comportement et surtout ne les empêche pas de licencier.
Daniel Hormaz : si l'action du 17 septembre est bien suivie on peut faire pression sur les dirigeants syndicaux pour infléchir leur stratégie.
Radet établit une comparaison entre la condamnation des militants de Continental pour les dégradations de la sous préfecture de Compiègne et la quasi amnistie des 3000 fraudeurs fiscaux qui ont placé des sommes en Suisse. Il faut voir que les préjudices causés à l'Etat sont sans commune mesure.
Jean-Noël Bouet : si la CGT déçoit c'est surtout parce qu'on en attend beaucoup. La CGT étant le plus souvent à la pointe des luttes partout où ça chauffe, ce qui est plutôt un bon point. Mais notre but à présent n'est pas de critiquer la CGT ou de devenir une solution de remplacement, en aucune façon. Nous cherchons essentiellement à porter des valeurs de solidarité et à coordonner les luttes pour faire face à des situations conjoncturelles plutôt que structurelles.
Et puis....comme dit Christophe, si on peut faire pression sur les directions syndicales....
La réunion s'est achevée sur une réflexion sur des modes d'actions concrètes afin de donner du tonus à notre collectif et valoriser cette rencontre.
Christophe : Il faut montrer que les condamnations des militants de Continental n'arrêteront pas les luttes.
Les Mc Cormick
Radet : il faut demander aux élus de gauche de descendre dans la rue et de rejoindre avec leurs écharpes tricolores ceux qui luttent.