Compte rendu de Claude (à venir, celui de Julia dès que j'ai son autorisation de publier)
37 personnes en tout ont assisté à notre mini université d'été en bord de meuse ce samedi 24 août dernier
4 ateliers étaient prévus qui devaient se tenir simultanément mais en fait devant le frustration des présents, on les a tenus l'un derrière l'autre
A chaque fois, il y avait entre 15 et 25 présents
le barbec était excellent et bien arrosé mais peu de monde s'est baigné car il faisait pas très beau.
de l'avis unanime, les débats ont été utiles et excellents
A noter la présence de nos copains anars de La CRISE nancy et aussi des décroissants.
certains sont même restés jusqu'au dimanche soir.
les 4 ateliers étaient :
- Le fascisme : histoire et actualité ( par Steph T ) Débat sur la montée de l'extrême droite. Danger ou épiphénomène ?
Historique du fascisme. Comment lutter ?
- La théorie de la valeur selon Marx (par Claude K):
Mieux comprendre ou découvrir cette théorie fondamentale. Comprendre pourquoi le système capitaliste est fondamentalemnet injuste et génère l'exploitation. Comprendre pourquoi changer la société et aller vers le socialisme ne peut se faire que par une révolution et non de façon progressive par des réformes comme le soutient le front de gauche Essai de vulgarisation à partir des travaux de notre camarade Gaston Lefranc (économiste marxiste)
- Républicanisme, socialisme, communisme, anarchie, libéralisme, les différents systèmes politiques et leurs différences fondamentales.
Histoire et actualité. (par Blaise B)
Sommes nous républicains? différence entre communisme et anarchie ?
Sens de l'histoire ?
Autant de questions souvent floues dans l'esprit des militants.
clarification immanquable grâce à Blaise B
- La décroissance, par Michel Simonin, porte parole de EPOC Nancy (Ecologie pacifisme et Objection de Croissance): présentation de ce nouveau mouvement, origine et objectifs, divergences et points communs avec le NPA
Aucun topo écrit : tout à l'arrache comme dab. un peu dommage peut être.. pour ceux qu'étaient pas là.
Petit débat général de cloture : comment lutter aujourd'hui contre ce monde pourri, que proposer, vers où aller ?
Notes de Julia :
Université d'été du NPA Meuse
1er exposé : Les différents régimes politiques par Blaise.
• La notion de République
On définit souvent la république comme un régime dans lequel on gouverne en vue de l'intérêt général. Mais il est nécessaire d'effectuer une différence entre républiques réelles et républiques nominales (comme par exemple la république soviétique en URSS ou la RFA/RDA en Allemagne).
La République Française mérite-elle le nom de République ?
La Révolution Française a mené à la création de l’État bourgeois au service du capital, encore en place aujourd'hui. Le NPA n'est donc pas républicain, ou vise à une République réelle, contrairement au Front de Gauche avec à sa tête Mélanchon qui défend l’État bourgeois : aucune alliance avec le Front de Gauche n'est donc envisageable.
• Communisme & Anarchie
Le communisme est définit par Marx, son but est la suppression de l’État.
L'anarchie a pour but l'autogestion (des usines, communes...), une démocratie directe par petits groupes, donc la suppression de l’État également.
Malgré quelques “accidents historiques” entre communistes et anarchistes (Marx/Bakounine), le but poursuivi est le même : une association est donc possible.
• Interventions
Jean-Noël : La République s'oppose d'abord à la tyrannie puis prend d'autres formes et peut même devenir fascisante. On peut donc avoir un idéal républicain, mais sans approuver toutes les formes de républiques ayant existé.
Le prolétariat et la lutte des classes (exploiteurs contre exploités) existent toujours. Notre véritable patrie est celle de notre classe sociale. Or aujourd'hui on nous parle de mérite et l'on tente d'effacer cette notion de classes sociales. Si il n'y a plus de classes, il n'y a plus de lutte.
Sylvie : Il ne peut pas y avoir d’État au service de tout le monde : l’État organise l'inégalité. La République apparaît comme neutre, or nous ne le sommes pas puisque nous sommes du camp des exploités. Être républicain ne veut rien dire.
Michel : Il y a des exceptions, les détenteurs du capital n'exploitent pas forcément les employés.
José : Le management d'aujourd'hui est à l'image du taylorisme d'autrefois.
Jean-Jacques : Le capital a supprimé toutes les classes intermédiaires (petits artisans, etc).
Blaise : Les possédants ont besoin d'employés formés et qui soient à leur botte. Dire que tous les salariés sont des prolétaires est peu rapide. Par exemple, un employé chez Mac Do est un prolétaire, tandis qu'un ingénieur est également exploité mais pas à plaindre.
Depuis la chute de l'URSS et du mur de Berlin dans les années 1980, l’État n'a plus peur de rien car plus aucune force ne s'oppose au capital. Il va donc obéir aux banques.
Les petits patrons vivent selon ce que décide le capital et ont des avantages.
Didier : Le salariat est le symbole de l'exploitation.
Prolétariat est un mot qui ne veut plus rien dire, qui ne parle pas aux gens. Il faut du concret, il faut adapter nos discours à la réalité d'aujourd'hui et aller à la rencontre des gens pour créer une nouvelle conscience politique.
Jean-Jacques : Les gens doivent comprendre d'où vient le mal.
Blaise : Toute action vient de la théorie.
Walter : La forme est aussi importante que le fond.
Les états occidentaux n'ont pas attendu que l'URSS s'effrite, le libéralisme naît vers 1981.
Claude : Il faut changer de discours mais aussi de façon de faire de la politique, aucun mouvement ne s'autorise de nouvelles méthodes. Les alliances empêchent les idées d'être mises au jour.
Blaise : Il faut que l'idée de lutte des classes, de prolétariat soit exprimée clairement, même avec d'autres mots. Il faut comprendre le monde pour le changer.
Jean-Noël : Les PDG se donnent un statut de salariés. Il ne faut pas extraire une exception pour en faire une généralité.
2ème exposé : Le fascisme par Stéphane.
Définition :
– Il y a une différence entre être d'extrême droite et être fasciste : au FN, tout le monde ne se réclame pas du fascisme.
– Fascisme n'est pas synonyme de racisme, mais le racisme fait partie du fascisme.
– Pour les fascistes, les races sont inégales (cela justifiera le colonialisme).
– Les fascistes se réclament révolutionnaires (idée d'une révolution nationale).
→ Nation
FASCISME
→ Programme social sans droits sociaux
Mussolini est le premier à mettre en place le fascisme, mais d'où cela vient-il ?
1880 : Crise du boulangisme en France après l'échec de la commune de Paris. Puisque le prolétariat n'arrive pas à faire la révolution, celle-ci doit être organisée pour mais pas par le prolétariat.
A l'époque, beaucoup de fascistes viennent de la gauche et sont antimilitaristes. Les Juifs posent problème car ils n'ont pas de patrie.
Mussolini est au départ le rédacteur en chef du Parti Socialiste italien. Il va se rallier à une union sacrée, puis tourner nationaliste et prendre le pouvoir (lors de la marche sur Rome). Il est le premier à créer un régime se réclamant fasciste et met toutefois en place un programme social : congés payés, assurance sociale...
L'idée italienne est celle du corporatisme : les syndicats et partis sont interdits puisque l'intérêt est la nation. Le classement des races est adopté, mais il y a peu d'antisémitisme.
Phrase ambiguë de Mélanchon : « Pierre Moscovici ne pense plus français mais finance internationale ».
Réponse de Muselier : « Mélanchon parle comme un tribun fasciste ».
Deux sois-disant gauchistes (Mélanchon et Moscovici) se montrent ici nationalistes.
Mélanchon est dangereux car il remplace l'idée de lutte des classes par celle de nation, or le nationalisme mène au fascisme.
• Interventions
Claude : Le Front de Gauche est pour la puissance de force nucléaire française, chante la Marseillaise et brandit des drapeaux tricolores dans ses meetings et envoie des pelletés d'électeurs au FN. Il est donc honteux pour le NPA de vouloir s'allier au Front de Gauche.
Michel : Le fascisme a un bel avenir : les gens sont paumés, ils se raccrochent à l'idée de nation.
Sylvie : Le NPA diffère du Front de Gauche car il ne croit pas en un messie, ne pratique pas le culte de la personnalité.