Entreprise et handicap

19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 18:18

Depuis 1987, la loi n° 87-517 du 10 juillet 1987 impose aux entreprises de plus de 20 salariés d’av...oir au sein de leur effectif un quota de 6 % de salariés handicapés. 15 ans plus tard, le quota réel atteint à peine 4 % en 2002.
La loi du 11 février 2005 renforce la loi de 1987 à partir du 1er janvier 2006 : le calcul du taux de salariés handicapés dans les entreprises est réévalué puisque auparavant, tout salarié handicapé comptait pour 1,3 en moyenne alors que maintenant, il compte désormais pour 1. L’obligation d’emploi est "renforcée", avec de nouvelles dispositions mais floues dans le Code du Travail

840 000 personnes handicapées entre 20 et 59 ans sont en âge de travailler. 258 000 sont demandeurs d’emploi, ce qui représente 28 % de la population invalide alors que le taux pour les valides est de 10,2 %.

en 2004, seulement 20 % des entreprises du CAC 40 ont pris des mesures en faveur du quota des 6 % fixé en 1987, soit 8 entreprises sur 40.

Une enquête « discrimination à l’embauche : de l’envoi du CV à l’entretien » menée par "l’Observatoire des discriminations" en 2004, met en lumière des pratiques discriminatoires envers la population handicapée à l’encontre du Code du Travail qui condamne toute pratique de discrimination de la part des employeurs.

inadaptation entre les emplois et les qualifications des handicapés : 82,7 % des demandeurs d’emploi handicapés ont un niveau inférieur au niveau 5, ce qui correspond au BEP/CAP contre 62,6 % pour le reste des demandeurs d’emploi. La période de chômage des personnes handicapées est 2 fois plus longue que celle des chômeurs valides.

Pourtant les aides de la part de l’Agefiph existent puisque cet organisme, à travers les fonds récoltés par les établissements de plus de 20 salariés soumises à l’obligation d’emploi des personnes handicapées, mène des actions en faveur des handicapés telles que le maintien dans l’emploi, l’insertion ou l’aménagement d’un poste de travail.

Mais tout cela n'est ni contraignant ni suffisant. Hélas. C'est comme pour l'égalité professionnelle homme femme, pour la réussir, il faut une volonté, des sanctions, une inspection du travail forte.